mercredi 20 mai 2009

Fiche de Lecture

Ali Kemal Dogan
EPHE

Amon Raz Krakotzkiin, "Le retour dialectique à l'histoire"


Dans cet article, Amon Raz Krakotzkin défend l'idée que la conscience sioniste a eu une perception hégélienne de l’histoire juive en diaspora, pour légitimer une mémoire collective et pour fonder une conscience politique en Israël. Un point de vue qui va jusqu à unnégationnisme dans le sens où l'exil devient comme une souffrance, ou un passage sans valeur culturelle ou traditionnelle, destinée à une terre d’émancipation l’Israël ; c'est la fin de l'histoire juive. Selon ce point de vue, que l’auteur décrit très précisément, il n'y avait pas de vie hors de cette terre d’Israël, malgré des âges d'or qu’a connu la diaspora juive dans diverspays. Pourtant, selon l’auteur, ce négationnisme, en créant son propre cycle de légitimation, définit un nouvel Israël de « Sabra » en recommençant une histoire « réelle » créée, au lieu de continuer sa propre histoire aussi douloureuse que l’histoire de la diaspora.

Avis du Lecteur

Cette notion de négation de l’exil s’établit comme un des mythes fondateurs de la nation d’Israël. De cette manière, ce négationnisme sert à la continuité d’un passé glorieux en évacuant l’histoire moins glorieuse de « l’exil » ou bien ce dernier n’évoque pas la gloire dans le sens voulu par ces idéologues. Ce sens « politique » du terme de gloire devient une sorte de motivation, une sorte d’ambition destinée à un but précis sans aucunement considérer sa conséquence « négative ». La négation de l’exil a un autre sens plus important que le premier. L’exil n’évoque pas seulement le fait d’être vaincu mais aussi le fait d’apprendre à vivre avec l’Autre. Ainsi, on peut constater que ce deuxième sens gêne les idéologues du sionisme pour des raisons encore politiques et stratégiques.
En faisant la même « physico-analyse » de la construction d’une nation, nous voyons la même perspective en Turquie, comme en Israël. Dans la construction de la Turquie moderne, on a utilisé d’une manière parallèle ce négationnisme pour l'Empire ottoman, et sa valeur administrative ou sa perception du monde. La justification de ce négationnisme était faite par le biais de la Modernité, et non par la religion, comme dans le cas d'Israël mais, curieusement il est instrumentalisé de la même manière. On peut, donc, dans certaine mesure constater une similarité entre des idéologies et des religions.

vendredi 15 mai 2009

All You need is LAV : Madonna and Postmodern Kaballah

Ali Kemal Dogan
Ephe, Sorbonne


Huss,Boaz,"All You need is LAV: Madonna and Postmodern
Kaballah", The Jewish Quarterly Review, 95 (4),
Fall 2005, p. 611-624.


Dans cet article, l'auteur Boaz Huss analyse la transformation des thèmes et des doctrines du mysticisme juif, la kabbale, dans le monde postmoderne. Pour présenter son hypothèse, l'auteur analyse la kabbale ancienne, celle rénovée par R. Yehuda Zui Brandwien et R.Yehuda Ashlag au début de 20eme siècle et la kabbale d’aujourd’hui revisitée et réorientée par R. Philip Berg et Karen Berg. Au contraire de la Kabbale traditionnelle, Ashlag représente la kabbale comme étant une forme de socialisme en Israël dans les années 40 et non plus comme une doctrine ésotérique. Dans cette kabbale revisitée par Berg, on voit une réactualisation de la mystique Kabbaliste au monde capitaliste par sa diffusion dans la société via la technologie moderne, le recrutement de gens célèbres, et sa reformulation dans la spiritualité post-moderne, un âge où les religions établies ne répondent pas aux besoins d’individu en crise et où une religion à la carte est revendiquée.

Avis de Lecteur

On ne peut pas vraiment répondre à la question pourquoi le kabalist center recrute des gens célèbres, mais on peut à la première intuition penser sur une stratégie de diffusion ou commercialisation de la spiritualité dans le monde capitaliste. Pour autant, un autre point de vue peut nous élargir le champ d’analyse.
Ce point de vue est une analyse de pouvoir, ou plus clairement, une analyse de pouvoir spirituel et le pouvoir de « star » du monde actuel. Même si il y a plusieurs « star » de différent secteur, ce qui est prise dans ce point de vu sont les stars de musique. La musique, une élément aussi important dans rituels religieux a un pouvoir exceptionnel sur l’émotion humaine. Deux acteurs, la musicienne, et la religieux qui prend le même voie, la musique, pour allumes les émotions humaine. Par ce voie, ces deux acteurs acquerront une pouvoir relative sur les émotions humaine et à partir de certaine niveau de puissance, qui est le cas de Madonna, on arrive à une pouvoir est très similaire à celui des grands hommes religieux (ou une virtuose de Schleiermacher) ou encore dans une certaine mesure au pouvoir de dieu qui mobilise la masse publique. Madonna est une déesse médiatique qui a une place dans la sensation des gens, leur comportement et leur goût. Elle est une icône, une guide (les adjectives qui ne sont pas inconnu) et donc, consciemment ou inconsciemment elle a une puissance énorme. Pour ce raison, donc, le fait que kabbale mystique qui se sert de cette puissance est légitime, dans le sens que ce forme de puissance par musique, lui-même se trouve dans le domaine du champ religieuse.

Le deuxièmement, la transformation de la Kabbale à l’époque post moderne est aussi légitime que son usage des gens célèbre, puissante. Dans une situation ou l'individu est perdu entre la religion et la science, lesquelles se répondent partiellement à ses questions essentielles ou le individu post moderne, l’individu ne non seulement plus certain de son vie quasi sacral quasi terrestre mais dominé en face de flux d’information qui entretien ce mode de vie. Cette incertitude, est le source d’une angoisse de individu poste moderne et dans cette perspectif on peut analyser le Kabbale et tout formes de mysticisme en étant « une aspirine » a cette problème. Donc, dans une perspective économique, il y a une demande par « les malades » d’âge postmoderne et une offre par le mysticisme kabbaliste (ou bien par le spiritualisme postmoderne comme ce dernier est recapture par ce nouvel regard) qui conforte cette angoisse partiellement et donne une certaine légitimité un individu post matérialiste. Au lieu d’avoir un crépuscule de individu, le mécanisme capitaliste montre sa superpuissance, sa méthode, il y a toujours une offre pour la demande.